23 févr. 2010

Deux nez!

On s'est déjà demandé si Émile (et les jeunes enfants en général) s'apercevaient de ta "différence", Élodie. On a eu la réponse aujourd'hui.

Sur le chemin du retour de la garderie, et sans raison apparente, Émile a affirmé :

- Maman, Élodie a deux nez.
- Deux nez??!?
- Oui, Élodie a deux nez. Émile a un nez, Papa a un nez, Maman a un nez, et Élodie a deux nez.

En arrivant à la maison, j'ai demandé à Émile de nous montrer tes "deux" nez. Le plus naturellement du monde, il a pointé ton nez et... le petit bout de lèvre entre tes deux fentes!

Tu n'es pas différente, Élodie, tu as tout simplement deux nez!

20 févr. 2010

Vancouver 2010

De toute évidence, Émile est très impressionné par les Olympiques à la télé...

"Maman, je fais du ski!"

19 févr. 2010

Le fameux appel...

Ça y est, on l'a reçu. Le fameux appel. Celui qu'on ne savait pas trop si on avait hâte ou pas hâte de recevoir.
C'est le 8 mars prochain que ton sourire changera pour toujours, ma belle.

11 févr. 2010

EEG

Après 2 allers-retours hier et avant-hier à Ste-Justine, te voilà avec un diagnostic "officiel" de spasme du sanglot. Tu n'as évidemment pas aimé l'EEG (une vingtaine de petites sondes collées sur ta tête sous un espèce de turban de gaze pour que rien ne bouge, et pseudo-immobilité durant plus d'une demi-heure... ouf!) mais tes tracés sont tout à fait normaux. Le neurologue a conclu que tu avais tout un caractère, sans plus. Comme on lui a dit, il n'y a plus rien qui nous surprend avec toi!

1 févr. 2010

Soupalognon y Crouton

Qui ne connaît pas ce coloré (c'est le cas de le dire) personnage d'Astérix? Fils d'un chef hispanique, il est pris en otage par les Romains et sauvé par Astérix et Obélix qui le ramènent à son village. Maître chanteur, il obtient tout ce qu'il désire en menaçant Astérix : "Si tu ne fais pas ce que je veux, je retiens ma respiration jusqu'à ce qu'il m'arrive quelque chose".

Tu ne connais pas encore les histoires d'Astérix, Élodie, mais tu as découvert la tactique! Et tu nous a fait une belle frousse en fin de semaine. Je t'ai déposée par terre après t'avoir changée, tu t'es mise à crier (comme d'habitude!), je suis sortie du salon juste le temps de jeter ta couche et à mon retour, tu étais sur le côté, toute raide, les yeux révulsés et les lèvres grisâtres... Tu es revenue à toi quelques secondes plus tard (qui m'ont semblé une éternité!) et tu es tombée endormie dans mes bras. On s'est précipités à l'urgence et tu as été hospitalisée parce que tu semblais avoir fait des convulsions. Tu es restée à l'hôpital un peu plus de 24h, durant lesquelles tu as passé divers tests (scans du cerveau, radiographies, etc.) et, heureusement, tout est normal. La pédiatre nous envoie à Ste-Justine cette semaine (encore!) pour que tu passes un électroencéphalogramme et que tu subisses un examen neurologique complet.

Quelques minutes avant de partir, l'infirmière est venue t'enlever ton cathéter... ce qui a provoqué une grosse colère et un nouvel épisode de "convulsions" de ta part. Sans pouvoir complètement éliminer la possibilité que tu aies vraiment fait une crise convulsive, on pense que tu nous as fait un épisode de "spasme du sanglot", comme le sympathique Soupalognon y Crouton d'Astérix. Ça se résume à manifester sa colère en retenant son souffle jusqu'à en tomber dans les pommes... autrement dit, tu as un fichu caractère, ma belle! Ça va être beau dans quelques années!

Voici un extrait presque comique (parce qu'il faut bien en rire...) sur le spasme du sanglot trouvé sur Internet :

Le spasme du sanglot n'est pas une crise d'épilepsie. C'est une manifestation de colère, de rage, de douleur ou de peur qui aboutit à la pâmoison avec perte de connaissance toujours réversible. Ce symptôme n'a aucun caractère de gravité.

Le spasme du sanglot est la cause la plus fréquente de syncope chez l'enfant de 5 mois à 3 ans. À la suite d'une contrariété, l'enfant se met à pleurer ; il hurle, trépigne, reprend de moins en moins bien son souffle. La phase expiratoire, souvent silencieuse, se prolonge de seconde en seconde, la bouche reste ouverte. Aucun son ne sort. L'enfant est de plus en plus bleu, la cyanose s'intensifie et l' apnée survient : c'est la "pâmoison"... Si l'apnée se prolonge, les parents assistent à une syncope asphyxique avec perte de connaissance, hypotonie généralisée et révulsion oculaire. Cela ressemble à une convulsion. L'enfant est comme mort : il est inerte, violet, et ne respire plus...! Après quelques secondes, l'enfant reprend son souffle et la conscience réapparaît.

Le spasme du sanglot est très spectaculaire pour les parents non-initiés. Il provoque de leur part une réaction de surprotection dont profite outrageusement l'enfant. De peur de déclencher de telles crises, les parents n'osent plus rien refuser à leur bambin qui se comporte alors en maître tyrannique. Ces spasmes se produisent d'ailleurs sélectivement lorsque l'enfant se trouve en face de certains membres de sa famille particulièrement faibles ou crédules...!


Bébé tyrannique, va...!